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III

l’aigle et le roitelet



Un jour, l’Aigle dit au Roitelet :

— « Pauvre petit Roitelet, je suis grand, fort et hardi. Quand il me plaît, je monte dans le ciel plus haut que les nuages. C’est pourquoi je suis le roi des bêtes volantes. Toi, pauvre petit Roitelet, tu n’es pas plus gros qu’une fève. Tu t’essouffles, sans t’élever de dix toises. Je te plains, pauvre petit Roitelet.

— Aigle, garde ta compassion pour d’autres que moi. Si petit, si faible que je sois, je te parie de monter dans le ciel plus haut que toi. »

L’Aigle se mit à rire.

— « Pauvre petit Roitelet, parions. Que me donneras-tu si je gagne ?

— Aigle, si tu gagnes, je te donne mon corps