Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 3, 1886.djvu/225

Cette page a été validée par deux contributeurs.
209
Le Renard

main, le curé de Marsolan et deux de ses paroissiens, qui s’en allaient ensemble à la foire de Lectoure.

Alors, la Merlesse alla se percher sur le chapeau à trois cornes du curé.

Aussitôt, ses deux paroissiens lui lancèrent chacun bon coup de bâton.

— « Ah ! gueux, criait le curé, vous m’avez cassé la tête. Attendez, canailles. Attendez. »

Le chien riait tout son soûl, tandis que le curé de Marsolan et ses deux paroissiens s’assommaient à coups de bâton.

— « Eh bien, compère Riouet, es-tu content !

— Oui, Merlesse. J’ai mangé, j’ai bu, j’ai ri tout mon soûl.

— Eh bien, compère Riouet, venge-moi.

— Merlesse, c’est impossible. Le Renard a trop peur de moi. Dès qu’il me sent venir, il se cache, au plus profond de son terrier.

— Compère Riouet, tu n’auras pas à le poursuivre jusque-là. Je me charge de conduire le Renard à ta portée.

— Toi, Merlesse ?

— Moi, compère Riouet. Sais-tu ce que le Renard a dit de toi ?

— Non, Merlesse.

— Eh bien, compère Riouet, le Renard a dit