— « Pan ! pan !
— Qui est là ?
— Ami. Vite, ouvre-moi la porte, Chat. »
Mais le Chat avait reconnu le Loup à la voix.
— « Non, Loup. Je ne t’ouvrirai pas la porte. Tu me mangerais.
— Chat, tu es un rien-qui-vaille. Hier, tu m’avais promis que nous irions tous quatre à la foire de Fleurance, moi, toi, la Poulette, et la Petite Oie. Vous ne m’avez pas attendu.
— Loup, nous étions pressés. Mais nous sommes allés à la foire, et nous ne t’y avons pas vu.
— Chat, j’ai rencontré sur mon chemin un grand feu marchant. Alors, j’ai eu peur, et je m’en suis retourné. »
Sans être vu du Loup, le Chat crevait de rire.
— « Écoute, Chat. Ouvre-moi la porte. Nous vivrons en bons amis, moi, toi, la Poulette, et la Petite Oie. Je vous fournirai des choux pour faire la soupe, des poules pour mettre à la broche. Demain, nous irons tous quatre ensemble à la foire de Saint-Clar[1].
— Oui, Loup. Nous irons tous quatre ensemble. Mais, cette nuit, je n’ouvre pas ma porte. Reviens nous chercher au lever du soleil. »
- ↑ Chef-lieu de canton (Gers).