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IV
l’âne de montastruc
u nord de l’église de Montastruc[1], il y
a une mare commune. C’est là que
les bouviers abreuvent leur bétail, et que
les femmes lavent leurs lessives.
Un soir, vers les six heures, et par le temps du mois mort[2], la lune se reflétait dans l’eau de la mare, comme elle eût fait dans un grand miroir. En ce moment, un homme arriva, pour faire boire son âne. Pendant que la bête buvait, le vent changea tout à coup, et couvrit le ciel de nuages pour toute la nuit. Alors l’homme, épouvanté, partit en criant :
— « Ah ! Mon Dieu ! Ah ! Mon Dieu ! Mon âne a bu la lune ! Mon âne a bu la lune ! »