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CONTES FAMILIERS

Alors, Courtebotte emboucha sa flûte. Aussitôt, juges rouges, prêtre, bourreau, valets, se trouvèrent forcés d’entrer en danse. Ils dansaient, dansaient, aussi haut que la potence, au risque de se rompre bras et jambes, chaque fois qu’ils retombaient à terre. Ils dansèrent, dansèrent, jusqu’à ce qu’il plût au nain de ne plus souffler.

— « Braves gens, vous allez me compter chacun cent pistoles, pour le tort que vous m’avez fait. La chose passe-t-elle toujours vos moyens ?

— Non, Courtebotte. Mais nous n’avons pas l’argent chez nous.

— Mandez-le quérir. Sinon, gare la flûte ! »

Ce qui fut dit fut fait. Courtebotte, chargé d’or, retourna chez ses parents, et vécut longtemps heureux[1].

  1. Dicté par Pauline Lacaze, de Panassac (Gers).