Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 2, 1886.djvu/393

Cette page a été validée par deux contributeurs.
381
Les Pierres

— Et donc, posez-la par ici.
Tant qu’il ne plaira pas au Bon Dieu,
Peyre-Longue ne sortira pas d’ici. »

La femme fit ce qu’ordonnait la fée, et déposa sur la pierre sa quenouille et son fuseau.

On en dit autant à propos d’un tronçon de colonne de marbre, que je crois être un fragment de colonne milliaire, et qui se trouve à un carrefour où se croisent plusieurs chemins, près de Saubusse. Les paysans s’imaginent que cette Peyre-Longue a le pouvoir d’amener la pluie et le beau temps, selon qu’elle est couchée ou debout. En conséquence, ils la couchent ou la redressent, suivant qu’ils désirent l’eau ou le soleil[1].


    graphe de Dompnier de Sauviac, dont je ne me rends pas responsable.

    — Disets dounc si Diou plats.
    — Qué plazi ou né plazi pas,
    Peyreloungue à Dax qu’anira.
    — Paouzatz lé aquiou,
    Tant qué né plazi pas à Diou
    Peyreloungue ne sourtira pas d’aciou.

  1. Dompnier de Sauviac, Chroniques de la Cité et du Dlocèse d’Acqs, I, p. 21-22.