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Êtres malfaisants

se trouvaient deux coffres, l’un à droite pour le sel, l’autre à gauche pour le Mandagot.

Sans se méfier de rien, l’homme s’assit sur le coffre de gauche. Bientôt après, entra le charpentier. Tous deux devisèrent, en se chauffant, pendant plus d’une heure.

Mais quand l’homme voulut partir, jamais il ne put se lever de sur le coffre.

— « Charpentier, qu’y a-t-il donc dans ce coffre ? Je ne puis pas me lever.

— Ce n’est rien, mon ami. Ce n’est rien. »

Alors, le charpentier frappa sur le coffre et dit :

— « Petiot, laisse-le aller. C’est un ami de la maison. »

Aussitôt, l’homme put se lever. Il partit épouvanté, disant qu’en vérité le Mandagot était dans cette maison, et qu’il n’était pas étonnant que les maîtres fussent si riches[1].

  1. Traduit, sur une dictée gasconne, par Amédée Tarbouriech, d’Auch, mort archiviste du département du Gers. Tarbouriech ne n’a pas nommé son fournisseur.