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II

les sept belles demoiselles



Au temps où Napoléon faisait bataille contre tous les rois de la terre, il y avait, au Frandat[1], un jeune homme qui attendait le moment de tirer au sort. Ses parents étaient tristes, bien tristes, et souvent ils lui disaient :

— « Pauvre ami, si tu vas à la guerre, nous avons fini de te voir. Tu seras tué comme les autres. »

Le jeune homme ne répondait pas ; mais nuit et jour il songeait à son affaire. Un soir, il siffla son chien, prit son fusil, ses munitions, et une besace pleine de vivres.

— « Pauvres parents, dit-il, c’est demain qu’on

  1. Hameau de la commune de Saint-Avit, canton de Lectoure (Gers).