Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 2, 1886.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
15
Fées, ogres, nains

Le bourreau obéit.

Le lendemain, le plus jeune des trois garçons dit à sa mère :

— « Mère, vous savez ce qu’a crié le tambour de ville. Donnez-moi un panier. Je pars pour le pays des pommes d’orange. À mon retour, vous aurez un peu d’argent. »

Le plus jeune des trois garçons partit. Pendant sept semaines, il marcha de l’aube à minuit. Enfin, il arriva dans le pays des pommes d’orange. Dans ce pays, il y a un beau jardin, où jamais il ne neige ni ne glace. Dans ce beau jardin, il y a un pommier d’orange tout blanc de fleurs, où sept cents rossignolets sauvages chantent, où sept cents rossignolets sauvages chantent nuit et jour. Sur ce pommier d’orange, il y avait trois pommes rousses comme l’or.

Le garçon cueillit les trois pommes rousses comme l’or, les mit dans son panier, et repartit. Sur la fin de son voyage, il se reposa sous un grand arbre, près d’une claire fontaine. Au bord de la claire fontaine, était assise une femme, noire comme l’âtre, et vieille comme un chemin.

— « Mon ami, que portes-tu dans ton panier.

— Brave femme, je porte trois pommes d’orange.

— Trois pommes d’orange, soit. Mon ami, remplis ma cruche à la claire fontaine.