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IV

le curé au sabbat



Il y avait, une fois, une servante de curé que les gens accusaient d’être sorcière.

Son maître finit par le savoir.

— « Mie, lui dit-il un samedi soir, les gens t’accusent d’être sorcière.

— Monsieur le curé, ils en ont menti.

— Voyons, mie, dis-moi la vérité.

— Monsieur le curé, ils en ont menti.

— Mie, si tu es sorcière, tu peux te fier à moi. Je veux t’accompagner au sabbat. Dis-moi comment il faut m’y prendre.

— Eh bien, Monsieur le curé, je vais tout vous dire. Mettez le pied sur ce balai en criant :

« Hardi, balai,
Jusqu’à l’heure et demie[1]. »

  1. En gascon cela forme deux vers.

    Hardit, barejo,
    Diuqu’a l’ouro e mièjo.