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SUPERSTITIONS

Déjà, le Diable et les mauvais esprits avaient presque couvert la maison, et travaillaient à poser les dernières tuiles. Aussitôt, la femme courut ouvrir toute grande la porte de son poulailler.

— « Kikiriki. »

Au premier cri du coq, le Diable et les mauvais esprits détalèrent, juste au moment où ils n’avaient plus qu’une seule tuile à poser. Voilà comment la femme dupa le Diable, et lui fit bâtir pour rien la maison où elle vécut heureuse, avec son mari et ses enfants[1].

  1. Cette légende, plus ou moins modifiée dans ses détails, est populaire, non seulement dans la Gascogne, mais dans tout le Midi de la France. Je l’ai écrite sous la dictée de Pauline Lacaze, de Panassac (Gers).