Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 2, 1886.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.

II

LES TROIS POMMES D’ORANGE



Il y avait, une fois, un roi et une reine qui avaient une fille, belle comme le jour, et sage comme une sainte. À dix-huit ans, cette fille tomba si malade, si malade, que le roi manda le plus savant de tous les médecins de Montpellier.

— « Médecin, voici mille louis d’or. Tu en auras le double, quand ma fille sera guérie.

— Roi, votre fille guérira. Mais son remède n’est pas ici. Il est à l’étranger, loin, bien loin, dans le pays des pommes d’orange. Dans ce pays, il y a un beau jardin, où jamais il ne neige ni ne glace. Dans ce beau jardin il y a un pommier d’orange, tout blanc de fleurs, où sept cents rossignolets sauvages chantent, nuit et jour. Sur ce pommier d’orange, il y a neuf pommes rousses comme l’or. Roi, mandez un jeune garçon qui