pouvoir de te pardonner. Il te faut aller à Rome, et te confesser au pape. »
Le jeune homme sortit de l’église, et s’en alla trouver un de ses camarades.
— « Écoute. J’ai un grand secret à te dire, et un grand service à te demander.
— Parle. Ton secret sera bien gardé. Quant au service, je te contenterai, si la chose est en mon pouvoir.
— Écoute. J’ai besoin d’aller à Rome, pour me confesser au pape. Veux-tu m’accompagner ?
— Oui.
— Eh bien, partons ce soir, à l’entrée de la nuit. Maintenant, je vais à la boutique du forgeron. »
Le jeune homme s’en alla dans la boutique du forgeron.
— « Forgeron, je paierai ce qu’il faudra. Mais je ne sortirai pas d’ici que toi et tes apprentis vous ne m’ayez forgé six paires de souliers de fer.
— Monsieur, les six paires de souliers de fer seront prêtes dans une heure. »
Une heure après, les six paires de souliers de fer étaient prêtes. Alors, le jeune homme alla trouver son camarade et lui dit :
— « Le moment est venu. Voici un bâton, une besace, et trois paires de souliers de fer, car le voyage sera long. La nuit descend : il faut partir. »