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LE BON DIEU, LA VIERGE, LES SAINTS

— « Milliard de Dieux ! Mon valet n’est pas encore revenu. Peut-être les voleurs l’ont-ils tué. Allons, servante. Emmène le chien pour te défendre, et va chercher des nouvelles de ma vache, de mon taureau et de mon valet. Il faut que demain mes bêtes soient à l’étable, et vous deux à la maison.

— Maître, vous serez obéi. »

La servante emmena le chien pour la défendre, et partit. Le lendemain, elle n’était pas encore revenue.

Alors, le bouvier se mit à jurer comme un païen.

— « Milliard de Dieux ! Le valet, et la servante et le chien ne reviennent pas. Mille milliards de Dieux ! Je ne reverrai plus ma vache ni mon taureau ni mon chien. »

Mal faire ne peut durer. Le Bon Dieu se mit en colère contre ces gens et ces bêtes.

— « Vache, dit-il, va-t-en prisonnière dans la première étoile du char. Taureau, va-t-en dans la seconde, et vous, voleurs, dans les deux autres. Toi, valet, je t’enferme dans l’étoile qui vient après. Servante, entre dans celle qui est seule. Tout près, il y en a une petite. C’est pour le chien. Et toi, bouvier, je te condamne à vivre dans celle qui vient la dernière. Ainsi vous roulerez tou-