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LE BON DIEU, LA VIERGE, LES SAINTS

Alors, la sainte Vierge prit l’enfant, et l’assit sur elle. L’enfant s’endormit, et la sainte Vierge lui tirait les poux.

Au bout de sept ans, elle le réveilla.

— « Réveille-toi, mon ami. Il y a sept ans que tu dors. »

La sainte Vierge, lui donna une lettre, une gaule, et un cheval.

— « Monte à cheval, et va porter cette lettre à mon cher fils. Quand tu seras arrivé devant la mer, tu lui donneras trois coups de gaule, et la mer se partagera par le milieu. »

L’enfant prit la lettre, la gaule, monta à cheval, et partit. Quand il fut arrivé devant la mer, il lui donna trois coups de gaule, et la mer se partagea par le milieu.

Il s’en alla loin, loin, loin. Enfin, il arriva au château du Bon Dieu.

— « Bonjour, monsieur. Votre mère se porte bien. Elle vous mande force compliments, et elle m’a donné cette lettre pour vous.

— Eh bien, mon ami, que préfères-tu, le ciel, ou un quartaut d’écus ?

— Monsieur, l’argent est bien quelque chose ; mais le ciel est bien davantage.

— Mon ami, va chez ta mère, et dis-lui que je vais aller dîner chez elle, avec tous mes angelots.

— Monsieur, comment voulez-vous qu’elle