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LE BON DIEU, LA VIERGE, LES SAINTS

ce château. Mon mari les insulta, et les menaça des chiens. Alors, un de ces pauvres le changea en âne. Un autre le bâta, lui mit un licou, et ils l’emmenèrent avec eux.

— Reconnaîtriez-vous votre mari, madame ? dit Notre-Seigneur.

— Oui, pauvre. Je le reconnaîtrais.

— Âne, lève-toi, et reprends ta première forme. »

L’âne se leva et reprit sa première forme. Le maître du château mourut le lendemain. Mais il avait fait pénitence sur la terre, et Notre-Seigneur lui donna place dans son paradis[1].

  1. Dicté par ma belle-mère, Madame Lacroix, née Pinèdre