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CONTES DIVERS

Mais le Pou, logé dans les cheveux de Cagolouidors, écoutait et regardait sans être vu.

Cagolouidors s’en revint boire et manger à son auberge. Puis il repartit, sans trop savoir où il s’en allait.

— « Attention, se disait-il en marchant. Tâche de cacher encore mieux que les deux autres ce dernier cheveu de la petite meunière. »

Tout le jour et toute la nuit, tout le lendemain, Cagolouidors chemina, sans jamais pouvoir se décider à choisir une cachette. Au coucher du soleil, il regarda autour de lui dans la campagne.

Sans le savoir, il était revenu tout proche d’Aurenque.

— « Mille Dieux ! Les trois jours vont être passés. Je n’ai pas encore choisi la cachette du dernier cheveu de la petite meunière. Bah ! Le mieux est encore de le laisser dans ma poche. Bien fin qui l’y devinera. »

Et Cagolouidors laissa dans sa poche le troisième cheveu de la petite meunière.

Mais le Pou, logé dans les cheveux de Cagolouidors, écoutait et regardait sans être vu.

Doucement, bien doucement, il descendit dans la poche, déroula le troisième cheveu, le noua autour du corps de Cagolouidors. Cela fait, il remonta vite à son poste.

Une heure après le coucher du soleil, la petite