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II
le pou
l y avait une fois, à Aurenque[1], un
meunier et une meunière qui avaient une
fille, jolie comme un cœur, et honnête
comme l’or. Chaque jour, après dîner, ils l’envoyaient
garder leur bétail, jusqu’à la nuit, dans
les prés qui bordent la rivière du Gers.
Un soir, la petite meunière, assise au pied d’un vieux saule creux, gardait en filant sa quenouille. Tout en filant sa quenouille, la petite meunière pensait :
— « Aujourd’hui, j’ai dix-huit ans sonnés. Bientôt, quelque beau garçon viendra me demander en mariage à mes parents. »
En ce moment, un pauvre à grande barbe
- ↑ Hameau de la commune de Castelnau-d’Arbieu (canton de Fleurance), sis au bord du Gers.