Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 1, 1886.djvu/55

Cette page a été validée par deux contributeurs.
XLI
PRÉFACE


que cette recommandation ait encore porté de grands fruits. Mais je tiens à déclarer qu’en distinguant nos Contes comme j’ai dit, je m’étais tout simplement inspiré des habitudes instinctives de nos paysans. J’ai constaté depuis, à ce sujet, quelques petites difficultés, et je tiens à les proposer contre moi-même.

À raison de l’absence de merveilleux, les Récits formeront toujours une classe nette et distincte. Mais j’ai reconnu, depuis 1867, que la communauté de ce merveilleux, entre les Contes et les Superstitions, produit certains cas d’ambiguïté.

Il arrive parfois, en effet, que tel narrateur croit à la réalité d’un Conte. Alors, il supprime les formulettes initiale et finale, et voici une Superstition. Tel autre narrateur, au contraire, ne croit pas à la vérité d’une Superstition. Il ajoute les formulettes, et voilà un Conte.

Ces difficultés, d’ailleurs minimes, n’ont pas modifié ma classification de 1867. Je crois avoir paré à tout, en signalant les pièces ambiguës, et en les classant d’après les habitudes de la majorité des conteurs.

Et maintenant, je dois m’expliquer sur les formulettes qui caractérisent matériellement les Contes proprement dits.

Dans les Avertissements de mes Contes et Proverbes populaires recueillis en Armagnac, et de mes Contes populaires recueillis en Agenais, j’ai