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XXXVIII
PRÉFACE


Je trouvai, dans ces contrées, des indications nouvelles, qui me permirent bientôt de suivre et d’atteindre, sur mon domaine originel et restreint, absolument toutes les variantes récoltées des régions voisines.

En même temps, je rapportais du dehors, et principalement de l’Agenais et de ses dépendances, un certain nombre de contes que je supposais alors, et bien à tort, ne pas exister dans l’Armagnac, où je devais plus tard les retrouver tous. Plusieurs de ces textes, d’abord restitués par voie de juxtaposition, se trouvèrent plus tard concorder très généralement avec les souvenirs complets de quelques vieillards.

Les grands obstacles étaient désormais aplanis. Néanmoins pour lever quelques scrupules d’inégale importance, je lus d’abord à mes confrères de la Société des Sciences, Lettres et Arts d’Agen, et je publiai ensuite les cinq petits recueils de traditions, dont j’ai donné plus haut les titres.

Ces tâtonnements attestent assez, je l’espère, que je me suis préparé de mon mieux, et de longue main, à donner enfin le présent recueil. Toutes les pièces déjà publiées y ont trouvé place, sous une forme généralement identique, et parfois supérieure aux textes primitifs. Quant aux pièces jusqu’à ce jour inédites, je n’en ai irrévocablement arrêté le texte qu’après avoir épuisé les moyens d’information.

On trouvera çà et là, dans ces trois volumes, quelques termes, quelques détails un peu crus, mais