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XXIII
PRÉFACE


(1844), d’Émile Souvestre, contiennent assurément maints emprunts aux traditions en prose de la Bretagne. Mais la main de l’arrangeur et du romancier s’y manifeste trop souvent. Quelques auteurs moins connus encourent aussi le même reproche. Les Légendes du Morbihan, du docteur Fouquet (1857), et Les Veillées de l’Armor, de Dulaurens de La Barre (1857), sont entachées de moins de défauts, mais non pas exemptes d’alliage.

La Mosaïque du Midi, recueil périodique publié à Toulouse, durant la seconde partie du règne de Louis-Philippe, contient quelques nouvelles en prose, à coup sûr inspirées par des légendes languedociennes et gasconnes, mais abominablement surchargées de détails apocryphes, et sentant d’une lieue le romantisme de province.

En 1855, un adepte de l’école mystico-démocratique de Quinet et de Michelet, Eugène Cordier, faisait paraître, en français, Les Légendes des Hautes-Pyrénées, recueil in-12, réimprimé à Bagnères-de-Bigorre, en 1872. Cordier était, à coup sûr, mal doué et mal préparé pour ce genre de travail. Néanmoins, son recueil contient la substance d’une douzaine de traditions, par lui découvertes dans le pays de Bigorre. Le collecteur semble croire que toutes sont absolument propres à ce district. Mais la vérité est qu’avant même de connaître la brochure en question, j’avais déjà noté, avec des modifications d’im-