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XII
PRÉFACE


les consigner, avec plus ou moins d’inexpérience ou d’infidélité, dans des histoires provinciales et municipales, des statistiques, des récits de voyages, etc., etc. Je ne m’inquiète que des collecteurs uniquement préoccupés de l’intérêt spécial et distinct de ce genre de narrations.

Les conteurs français ne manquent pas au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle. Charles Perrault est généralement considéré comme celui qui se rapproche le plus, pour le fond et pour la forme, de la naïveté populaire. Mais on oublie volontiers cinq récits bien supérieurs, insérés par Restif de La Bretonne dans ses Contemporaines par gradation (42 vol. in-12. Paris, 1780-1785). Les recueils de Mesdames d’Aulnoy, et Leprince de Beaumont, du comte de Caylus, etc., renferment à coup sûr force contes à base populaire, mais trop souvent altérés par des additions et des suppressions, sans compter l’impropriété du style.

Au XIXe siècle, je distingue, dés 1827, deux Béarnais, Picot et Hatoulet, qui versifièrent alors, mais en lettrés, des traditions incontestablement populaires de leur province. Ces vers ont paru dans le Recueil de poésies béarnaises (Pau, 1827). Hatoulet a donné là Margalidet ; Picot Las Abentures de Berthoumiou, Lou Paysàa d’Aüssaü, et Lou Paysàa de Saübole.

Les derniers Bretons (1836) et le Foyer breton