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XVIII
PRÉFACE


montrer avec quelle ardeur les collecteurs français de poésies populaires travaillent, depuis 1852, à réparer le temps perdu. Sauf une ou deux exceptions défavorables, ces nouveaux romanceros sont publiés avec une précision, avec une sincérité, dont nos devanciers ne nous avaient pas toujours donné l’exemple.

Il en fut ainsi notamment du Barzaz-Breiz de M.  le vicomte Hersart de La Villemarqué. La première édition de ce recueil bas-breton remonte à 1839. M.  de La Villemarqué s’est permis d’ajouter, de son chef, bien des choses aux véritables traditions poétiques de sa province. C’est déjà trop de ces condamnables procédés. Il faut donc tenir compte à M.  Luzel d’avoir fait une exécution rigoureuse, mais nécessaire, par ses censures autorisées sur le Barzaz-Breiz[1].

Le lecteur voudra bien remarquer que, dans le décret du 13 octobre 1852, et dans les romanceros dont je viens de fournir la liste, l’enquête officielle, comme les recherches privées, se restreignent très généralement aux Poésies, laissant en dehors les Proverbes, les Devinettes et les Contes.

  1. F. M. Luzel. De l’authenticité des chants du Barzaz-Breiz, br. in-8o. Saint-Brieuc, 1872. On trouvera, dans la Revue celtique, tome V, article Bibliographie des traditions de la littérature populaire de la Bretagne, p. 277-338, le catalogue des publications à consulter sur la question de l’authenticité du Barzaz-Breiz. Il est aux pages 308-9.