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LES BELLES PERSÉCUTÉES


— « Ouiou ouiou. — Ch ch ch ch. — Le Maître de la Nuit a rattrapé sa fiancée. — Ouiou ouiou. — Ch ch ch ch. — Le Maître de la Nuit garde sa fiancée prisonnière dans une tour, dans une tour d’or et d’argent, sur la cime d’un rocher, au beau milieu de la mer grande, grande. — Ouiou ouiou. — Ch ch ch ch. »

Alors, le grand cheval-volant secoua son maître.

— « Assez dormi, Dragon Doré. Vite, saute sur mon dos. Je sais où sont la Demoiselle et le Maître de la Nuit. »

Le lendemain, sur le premier coup de minuit, le Dragon Doré frappait à la porte de la tour, de la tour d’or et d’argent, bâtie sur la cime d’un rocher, au beau milieu de la mer grande.

Alors, le Dragon Doré tira son épée, et frappa sans peur ni crainte.

— « Pan ! pan ! »

Personne ne répondit.

D’un grand coup de pied, le Dragon Doré brisa la porte.

— « Bonsoir, Maître de la Nuit. Vite, rends-moi ma Demoiselle.

— Dragon Doré, tu ne l’auras pas. Faisons bataille. »

Le Maître de la Nuit tira son épée, et tous deux firent bataille. Enfin, le Dragon Doré porta son ennemi par terre.