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LES BELLES PERSÉCUTÉES


La Princesse fit arrêter sa voiture.

— « Dragons Dorés, qui de vous a parlé ? »

La Fleur n’osait pas répondre. Mais ses camarades parlèrent pour lui.

— « Princesse, c’est La Fleur.

— La Fleur, tu ne sais pas où l’on m’emporte. À t’asseoir près de moi, tu ne gagnerais rien de bon.

— Princesse, commandez, et je m’assieds.

— Non, La Fleur. Adieu. Nous nous reverrons. »

La voiture repartit plus vite que le vent. Mais La Fleur ne revit pas la Princesse, et il devint triste, bien triste. Un jour, il alla trouver son général.

— « Bonjour, mon général. Il me faut partir pour un grand voyage.

— La Fleur, voici ton congé.

— Merci, mon général. »

La Fleur salua son général, et sortit. Une heure après, il partait à cheval, avec son valet. Pendant sept ans, ils coururent le monde ; mais nul ne put leur donner des nouvelles de la Princesse.

Un soir, au coucher du soleil, La Fleur et son valet arrivèrent devant un grand château, dans un parterre, plein de beaux arbres et de jolies fleurs. La porte était ouverte, le souper sur la