Riou chiou chiou,
Riou chiou chiou,
Je suis encore vivant.
Tandis que la croustade cuisait, en chantant, la petite Mariette se lassa d’attendre, et revint à la maison.
— « Tenez, marâtre, voici mon faix de broussailles. Dites-moi, marâtre, mon frère n’est-il pas revenu du bois ?
— Non.
— Alors, c’est moi qui ai gagné le beau gâteau.
— Le gâteau est fait[1].
Le gâteau est cuit.
Mais tu n’arrives pas assez tôt.
Voici le dîner du bourreau.
— Tiens, va porter à ton père cette belle croustade, et cette jarre de bon vin vieux. Je lui souhaite bon appétit.
— Marâtre, vous serez obéie. »
La petite Mariette partit, sa corbeille sur la tête, sa jarre de bon vin vieux à la main. Il faisait chaud, et la charge était lourde. À
- ↑ En gascon, cela forme quatre vers :
La coquo es hèito.
La coquo es coèito.
Mes arribos pas prou lèu.
Aci lou deisna dou bourrèu.