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CHÂTIMENTS


savons pas où est l’épée de saint Pierre. Mais, à la prochaine nuit de Noël, tu en apprendras plus long que nous. Pourtant, tu n’es pas au bout de tes épreuves. Si jamais tu as besoin de nous, siffle fort : « Tziou tziou tziou. » Où que nous soyons, quoi que nous fassions, nous quitterons tout pour toi.

— Merci, lézards. »

Les sept lézards rentrèrent sous terre, et le fils du roi repartit.

Enfin, la nuit de Noël arriva. Il glaçait, et la lune brillait sur la campagne blanche de neige. Le fils du roi se disait :

— « Le temps marqué par les sept lézards est venu. Marche, marche toujours, jusqu’à ce que tu saches où trouver l’épée de saint Pierre. »

À minuit, il s’arrêta tout proche d’une rivière. Au bord de l’eau, grelottait un vieux pauvre à barbe grise.

— « Bonsoir, pauvre. Mauvais temps pour voyager. Tu grelottes. Tiens. Bois un coup à ma gourde. Cela te réchauffera. »

Le vieux pauvre but un coup à la gourde, et ne grelotta plus.

— « Merci, mon ami. Maintenant, porte-moi de l’autre côté de l’eau.

— Avec plaisir, pauvre. Monte sur mon dos,