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ET VENGEANCES


— « À toi, cochon ! À toi, carogne ! Allez rôtir, avec les Diables de l’enfer. Pan ! pan ! »

Ainsi périt ce sale monde. Alors, le fils du roi rengaina son épée, et cueillit la Fleur Dorée, la fleur de baume, la fleur qui chante comme un rossignol. Aussitôt, il revint vite trouver le Roi des Poissons.

— « Hardi ! Saute sur mon dos. Partons. »

Le fils du roi obéit, et le Roi des Poissons fila sur les eaux, aussi vite qu’un éclair.

— « Porcher, saute à terre. Te voici revenu. Porcher, tu m’as fait un grand service. Je t’ai payé. Nous sommes quittes. Adieu. Tu ne me reverras jamais, jamais. »

Et le Roi des Poissons plongea dans la mer grande.

Alors, le fils du roi couvrit son visage du voile noir, et partit pour le château de son père. Tout d’abord, il courut au parterre, tira son épée, fouilla la terre, et planta la Fleur Dorée, la fleur de baume, la fleur qui chante comme un rossignol. Cela fait, il alla trouver la reine.

— « Bonjour, mère. La peste noire est chassée. Dans le parterre du roi, j’ai planté la Fleur Dorée, la fleur de baume, la fleur qui chante comme un rossignol. Mère, menez-moi dans la chambre de mon père.

— Viens. »