Page:Bladé - Contes populaires de la Gascogne, t. 1, 1886.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.
116
CHÂTIMENTS


— Porcher, je ferai comme tu as dit.

— Merci, maître. Adieu. »

Sept semaines après, le fils du roi entrait dans l’église, où son épée et son voile noir étaient toujours cachés sous le maître-autel.

— « Bonjour, curé. Rends-moi mon épée et mon voile noir.

— Pauvre, avec plaisir. Tiens, les voici. »

Le fils du roi repartit. Trois jours après, il vit venir à lui le Serpent-Volant, le Serpent-Volant couronné d’or, et long de cent toises.

Aussitôt, le fils du roi tira son épée, et chercha la plume de l’aile de l’Oiseau d’Or, cachée dans la doublure de son béret.

Le Serpent-Volant couronné d’or arrivait, la gueule ouverte, et grande comme une porte d’église.

Au bon moment, le fils du roi mit la plume dans la bouche. Aussitôt, il fut changé en Oiseau d’Or, et partit, aussi vite qu’un éclair, dans la gueule du Serpent-Volant couronné d’or. La plume crachée, il redevint aussitôt un homme. Hardi ! Le fils du roi frappait, à grand coups d’épée, dans les tripes et dans le cœur de la male bête.

Le Serpent-Volant couronné d’or cracha le jeune homme, rouge de sang, et tomba mort.

Alors le fils du roi arracha la couronne d’or