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ET VENGEANCES


— « Roi, voilà qui est fait. Vous êtes libre.

— Merci, mon ami. Tu es fort. Moi, à ton âge, j’en aurais fait autant que toi. Dis-moi, comment t’appelles-tu ?

— Roi, je m’appelle Louis. Ma mère était une bûcheronne.

— Tu t’appelles Louis ! Ta mère était une bûcheronne ! Vite, vite, fais voir ta langue. »

Le capitaine fit voir sa langue, marquée d’une fleur-de-lys d’or.

Alors, le vieux roi pleura.

— « Tu es mon fils ! Tu es mon fils ! Je suis content, d’être le père d’un garçon fort et hardi comme toi.

— Roi, nous n’avons plus rien à faire ici. Nos chevaux nous attendent à la porte. »

Le capitaine aida le roi à monter sur le grand cheval blanc, et sauta sur sa monture.

— « Hardi ! Au galop ! »

Le lendemain, au lever du soleil, ils arrivaient au Louvre. Sur la porte, valets et servantes attendaient, avec tous les gens du pays. Alors, le capitaine descendit de cheval, et salua le roi jusqu’à terre.

— « Roi, vous êtes chez vous. Commandez. Nous sommes tous ici pour vous obéir.

— Mon fils, je suis trop vieux pour commander. J’entends que tu prennes ma place.