ver, tandis que le garçon riait, caché sous la litière, parmi les bœufs et les moutons aux cornes d’or.
— « Cherchez, frères. Cherchez bien. »
À la fin, les Bécuts se lassèrent.
— « Adieu, frère. Tâche de dormir. Nous reviendrons demain. »
Les Bécuts refermèrent la caverne, et partirent. Alors, le garçon tenta de renverser, d’un coup d’épaule, la pierre de cent quintaux qui fermait l’entrée de la caverne.
— « Mère de Dieu. Ce travail passe ma force. »
Le Bécut écoutait.
— « Je t’entends, petit chrétien. Je t’entends, canaille. Patience ! Tout aveugle que je sois, tu ne m’échapperas pas. »
Pendant trois jours et trois nuits, le garçon, le Bécut, et son bétail, demeurèrent dans la caverne, sans manger ni boire. À la fin, les bœufs et les moutons aux cornes d’or criaient de soif et de faim.
— « Attendez, pauvres bêtes. Je vais vous ouvrir la caverne. Mais toi, petit chrétien, c’est autre chose. Patience, canaille. Tout aveugle que je sois, tu ne m’échapperas pas. »
Pendant que le Bécut cherchait, à tâtons, l’entrée de la caverne, le garçon s’ajustait les cornes d’or et la peau du mouton saigné depuis trois jours.
Enfin, la pierre de cent quintaux tomba.
— « Doucement, pauvres bêtes. Doucement,