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embrasser la main de Catherine, il lève sur lui son marteau, mais la Bohémienne a suivi cette scène de la chambre où elle était cachée, elle s’élance au-devant de Smith en poussant un cri. Catherine et le duc, qui n’ont pas vu le mouvement de Smith, se retournent en entendant ce cri ! Coup de théâtre. Quatuor. (L’effet de l’acte, je crois.) Catherine, furieuse, ne veut pas entendre les explications de Smith. Glover revient en chantant et suivi de Ralph qui porte une table servie. Il ne comprend rien à la colère de sa fille. Il se met à table. Mab agace le duc dont elle est éprise. Smith se désole. Catherine boude. Le duc sort en riant. Le rideau baisse.

Voilà mon premier acte, très mal raconté. Je suis content de la musique. Je crois avoir bien établi mes types. Le Ralph est bien venu. Il deviendra très important au deuxième acte. Je suis très satisfait du deuxième acte auquel je travaille et que je vous raconterai dans ma prochaine lettre.

Je ne vais plus à Paris[1]. Je suis tout au travail. Et vous, que faites-vous ? Vous ne contre-pointez pas assez, et je me plains de ne pas avoir de vos nouvelles.

Vos maximes sont charmantes. Dès mon retour à Paris, je veux lire le livre de Taine

  1. Il était au Vésinet où il passait ordinairement avec son père la belle saison. Voir l’introduction pp. 6-8.