Août 1867.
Mon cher ami,
Je suis littéralement crevé !
J’avance : les quatre actes sont en scène ; l’orchestre déchiffre demain le troisième acte ; les chœurs savent à peu près. Dans dix jours, nous répéterons généralement ; dans quinze ou vingt jours nous passons.
Il est temps ; je suis épuisé.
Le deuxième acte est très bien orchestré, et je vous regrette infiniment.
Je vous envoie une masse de sujets. Faites des contre-sujets à force !
La fugue va marcher, mais les contre-sujets sont en retard. Ce n’est pas encore cela. Cherchez la bonne harmonie… C’est le moyen de trouver l’harmonie élégante, distinguée.
Mon cher ami, j’ai vingt lettres à écrire, L’Oie du Caire[87] à réduire pour piano seul, des épreuves à corriger, une grosse affaire qui se prépare, etc., excusez-moi.
[Note 87 : Opéra-bouffe laissé inachevé par Mozart et représenté à Paris le 6 juin 1867, au théâtre des Fantaisies-Parisiennes.]