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CHAPITRE IV


LA VIE PRIVÉE DE L. N. TOLSTOÏ
PENDANT LES ANNÉES 60



Dans notre rapide étude historique de Guerre et Paix nous avons laissé la vie privée de Léon Nicolaievitch, au moment où il retourne chez lui, après la guérison de son bras, c’est-à-dire en décembre 1864.

Au printemps de 1865, débarrassé du travail de Guerre et Paix, Tolstoï relit Gœthe, et il note dans son journal cette phrase sur Faust : « La poésie de la pensée, la poésie qui exprime ce que ne peut exprimer aucun autre art. » La même année à propos de ses lectures, nous trouvons cette autre note intéressante. « J’ai lu Trollop, c’est bien. Il y a la poésie d’un romancier : 1o dans l’intérêt de la combinaison des événements — Braddon. Mes Cosaques (futurs)[1] ; 2o dans les tableaux de mœurs basés sur les événements historiques — Odyssée, Iliade, 1805 ; 3o dans la beauté et le comique de la situation. — Pickwik, Le champs de chasse[2] ; 4o dans le caractère des hommes — Hamlet et mes futurs travaux. »

  1. La nouvelle publiée : les Cosaques, n’est que le commencement d’un grand roman inachevé.
  2. Le Champs de Chasse, nouvelle inachevée, de Tolstoï, conservée en manuscrit au Musée historique de Moscou.