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LÉON TOLSTOÏ

Dans les revues et les journaux, les critiques étaient nombreuses et naturellement variées de ton. Bounakov, dans la revue la Famille et l’École, no  10, 1874, accuse ouvertement Tolstoï de mensonge, d’ignorance, de vanité, etc. V. Avséenko, dans le Monde russe, no  227, 1874, approuve l’opinion de Tolstoï sur l’école allemande, mais craint le trop de liberté et l’absence de contrôle dans les écoles du peuple. Le critique de la revue Niédiéla, no  12, 1874, est d’accord avec Tolstoï en ce qui concerne Bounakov, Evtouchevsky, etc., mais lui reproche de confondre ces représentants malheureux de la pédagogie allemande avec la science elle-même. M. Sémenutov, dans les Bulletins d’Odessa, constate avec étonnement et indignation l’accueil fait par la critique à l’article de Tolstoï et conseille à celui-ci de se taire plutôt que de dire de pareilles insanités. C. M. K., dans la Famille et l’École, no  12, 1874, raille l’article de Tolstoï, ses expériences à Moscou, son discours à la Société de l’instruction du peuple, mais constate la grande influence de son article. Dans le Grajdanine, nos 48-50, 1874, Strakov en parle longuement et avec la plus grande bienveillance. Novoié Vrémia publie un article remarquable de franchise et de vérités signé : « Le maître d’école. » L’auteur, sans conclure, exprime seulement l’impression qu’a produite cet article sur lui et sur ses collègues : « Après avoir lu les articles du comte Tolstoï, on respire plus librement. On se sent délivré d’un fardeau pénible, qui pesait depuis un certain temps. »

Skabitchevsky, dans les Bulletins de la Bourse, parle avec une grande sympathie de l’article de