entente des deux côtés, bien que tous deux soient tout à fait loyalement prêts à se rapprocher. Et cette impression est bonne et juste. Mais, en outre, il y a une autre impression secondaire, additionnelle, à savoir qu’en général cela ne mène à rien d’éclairer le paysan, d’améliorer sa situation. Et cette impression est désagréable. Mais l’art de la langue, du récit, des caractères est très grand[1]. »
Après avoir vu Tolstoï, Tourgueniev écrit à Polonski :
« Tolstoï est ici. Il a changé à son avantage, et les changements sont très importants. Cet homme ira loin et laissera derrière lui une trace profonde. »
Dans une lettre à Kolbassine, du 8 mars, il écrit encore :
« Je vois ici souvent Tolstoï, et de Nekrassov, j’ai reçu ces jours-ci une lettre très charmante, de Rome. Avec Tolstoï je ne puis, malgré tout, me rapprocher complètement. Nous regardons de côtés trop opposés[2]. »
Voici maintenant, de la même époque, l’opinion de Tolstoï sur Tourgueniev et sur Nekrassov que L.-N. Tolstoï trouva encore à Paris. Elle est exprimée dans la lettre de Botkine à Droujinine, du 8 mars 1857.
« Voici ce que Tolstoï m’écrit à propos de leur entrevue : Tous les deux errent dans des ténèbres