quiver l’instruction qui ne le satisfait pas. Reconnaissons qu’il n’y a qu’un seul critérium de la pédagogie : la liberté[1]. »
Enfin Tolstoï termine cet article par l’aveu suivant :
« Nous savons que nos raisonnements ne convaincront que la minorité ; nous savons que nos convictions fondamentales : que la seule méthode de l’instruction c’est l’expérience, et son seul critérium, la liberté, paraîtront à certains une banalité, aux autres une abstraction vague, à d’autres, enfin, un rêve chimérique. Nous n’oserions pas troubler la sérénité de nos pédagogues théoriciens et exprimer une opinion si contraire à l’opinion générale si nous devions nous borner à cet article. Mais nous sentons la possibilité, pas à pas, les faits en main, de prouver l’application et la légitimité de nos conclusions si étranges ; et c’est à ce seul but que nous consacrerons notre revue Iasnaia Poliana[2]. »
Cette revue Iasnaia Poliana qui représente aussi le résultat d’expériences pédagogiques intéressantes n’exista qu’une année. Il en est paru douze livraisons. La première commence par l’appel suivant au public.
« En entrant dans cette nouvelle voie, je crains