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VIE ET ŒUVRE

les impôts et n’opposeraient que le silence à cette question inopportune[1]. »

Pendant son voyage l’école ne chôme pas. Et elle marche avec la plus grande régularité à son retour à Iasnaia Poliana, au printemps 1861, et en 1862, comme le dit Léon Nikolaievitch dans un autre passage de l’article que nous venons de citer :

« En 1862, dans l’arrondissement de dix mille âmes, où j’étais arbitre territorial, on a ouvert quatorze écoles. En outre, dans le même arrondissement il y avait une dizaine d’écoles, chez le sacristain et les particuliers. Dans les trois autres arrondissements du district, à ma connaissance, il existait une quinzaine de grandes écoles et une trentaine de petites, chez les sacristains et les particuliers.

«… Toutes les écoles d’alors, à de très rares exceptions près, étaient basées sur des contrats libres entre les maîtres et les parents des élèves qui payaient tant par mois pour les études, ou sur les contrats des maîtres avec les communes des paysans qui payaient pour tout le monde.

« Chacun conviendra, en laissant de côté la question de la qualité de cet enseignement, que ce rapport des maîtres envers les parents et les communes est le plus équitable, le plus naturel et le plus souhaitable. »

  1. Œuvres complètes du comte L.-N. Tolstoï. Édition P.-V. Stock, Sur l’instruction du peuple, tome xiv, pp. 48-53.