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LÉON TOLSTOÏ

experts, auxquels le comte Tolstoï proposa d’estimer le champ, déclarèrent qu’il y avait à peu près trois déciatines de prairie endommagées, et ils fixèrent l’indemnité à dix roubles par déciatine. Le comte Tolstoï ne voulut pas admettre ce chiffre et proposa aux experts d’apprécier le dommage à cinq roubles par déciatine. Les experts ne discutèrent pas. Il fut donc décidé que les paysans du village Panino paieraient pour le pré endommagé de M. Mikhailovsky, cinq roubles pour chacune des trois déciatines endommagées. »

M. Mikhailovsky, trouvant illégaux ces actes et d’autres encore du comte Tolstoï, ajoute : « Je suis absolument convaincu que le gouvernement, soucieux de l’amélioration du sort des paysans, ne souffrira pas que les choses marchent dans la voie tracée par l’arbitre territorial, comte Tolstoï. »

L’assemblée des arbitres du district, sur la demande de M. Mikhailovsky, exigea du comte Tolstoï des explications. Mais Tolstoï, par un papier du 16 septembre 1861, no 323, répondit à l’assemblée qu’il ne croyait pas « nécessaire de fournir aucune explication à propos de la plainte de M. Mikhailovsky, se basant sur les articles 29, 31-32 des statuts relatifs aux institutions concernant les paysans ».

La décision de l’assemblée du district présentée à la Chancellerie des Domaines fut marquée par cette dernière avec la mention : « classée ».

Une autre affaire, bien que minime, nous montre