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VIE ET ŒUVRE

« Léon Tolstoï m’a envoyé le billet suivant : « Tourgueniev est un…, ce que je vous prie de lui transmettre avec la même exactitude que vous me transmettez ses charmantes expressions, malgré mes demandes réitérées de ne me jamais parler de lui. »

« Et je vous prie de ne pas m’écrire davantage car je ne décachetterai plus vos lettres ainsi que celles de Tourgueniev. »

« Quand je fus à Spasskoié, continue Fet, naturellement je fis tout ce que je pus pour arranger d’une façon quelconque cette histoire qui, malheureusement, avait eu lieu dans notre maison.

« Cependant, toutes mes tentatives d’arranger les choses, comme on le voit, se terminèrent par une rupture en règle avec Tolstoï. Pour le moment je ne puis même me rappeler comment nos relations amicales se renouvelèrent[1]. »

« Un certain temps s’était passé, raconte la comtesse S.-A. Tolstoï, quand, une fois, Léon Nikolaievitch, étant à Moscou, se trouva de cette humeur charmante, qu’il avait parfois : modeste, aimant, pénétré de l’aspiration vers le bien. Et dans cette disposition d’esprit, il lui devint insupportable de penser qu’il avait un ennemi. C’est alors, le 26 septembre, qu’il écrivit à Tourgueniev lui disant qu’il regrettait que leurs relations fussent hostiles. Il écrivait : « Si je vous ai offensé, pardonnez-moi.

  1. Fet, Mes Souvenirs, première partie, page 368.