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VIE ET ŒUVRE

la nature, Versöhnung, Abend, sur le Pasteur. Le christianisme comme esprit de l’humanité, il n’y a rien de supérieur ! Il lit les vers d’une façon remarquable. Il parle de la musique comme d’un « Pflifchloser Genuss ». Selon lui, c’est un tournant vers la dépravation. Il a quarante-neuf ans. Il est droit, jeune, croyant ; il ne geint pas. »

De Dresde il écrit à sa tante Tatiana Alexandrovna :

« Je me porte bien et brûle d’envie de retourner en Russie. Mais une fois en Europe et ne sachant quand j’y retournerai, vous comprenez que j’ai voulu profiter autant que possible de mon voyage.

« Et je crois l’avoir fait. Je rapporte une si grande quantité d’impressions, de connaissances, que je devrai travailler longtemps, avant de pouvoir mettre tout cela en ordre dans ma tête. Je compte rester à Dresde jusqu’au 10/22, et pour Pâques, dans tous les cas je me propose d’être à Iasnaia. D’ici, si vers le 25 la navigation n’aura pas commencé, je vais par Varsovie à Pétersbourg où il faut que je sois pour obtenir la permission pour le journal que je compte rédiger à l’école d’Iasnaia.

« J’emmène avec moi un Allemand de l’Université. Ce sera un maître et un intendant. Un homme très charmant et très instruit, mais encore très jeune et peu pratique[1]. »

Le 22 avril il est déjà à Berlin et fait connais-

  1. En français dans l’original.