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CHAPITRE IV


LE DEUXIÈME VOYAGE À L’ÉTRANGER. — NICOLAS
TOLSTOÏ ; SA MALADIE ET SA MORT



Au mois de février 1860, Fet adresse à Tolstoï une lettre où il lui demande un conseil à propos de l’achat d’une propriété, qu’il aurait l’intention de faire valoir. Léon Nikolaievitch très sympathique à ce projet lui répond en l’assurant de son concours et lui indique diverses propriétés à vendre, et après cette partie pratique de la lettre sans intérêt général, il exprime les pensées suivantes à propos des œuvres de Tourgueniev et d’Ostrovsky.

« J’ai lu Nakanounié (la Veille). Voici mon opinion : C’est en général tout à fait inutile d’écrire des nouvelles, surtout pour les hommes qui sont tristes et ne savent pas bien ce qu’ils veulent de la vie. Cependant Nakanounié est beaucoup mieux que le Nid des gentilshommes, et il y a dans cette nouvelle quelques types négatifs merveilleux : le peintre et le père. Et les autres, non seulement ne sont pas des types, mais même leur situation n’est pas typique, sans compter qu’ils sont tout à fait