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VIE ET ŒUVRE

mains, lui apportèrent, pour ses quatre-vingt-dix ans, un sac de farine, et un rouble d’argent, comment les femmes lui offrirent un rouble, des poules et de la toile. Elle racontait cela non seulement avec un sentiment de reconnaissance, mais avec fierté, comme le témoignage des souvenirs que le peuple avait gardés de ses parents[1]. »

« Je fis connaissance avec la cousine germaine de ma mère, une charmante vieille, dans les années que je vécus à Moscou. Fatigué de la vie mondaine que je menais alors à Moscou, j’allai chez elle, dans sa petite propriété du district de Kline, où je passai quelques semaines. Elle brodait au métier, s’occupait de son petit ménage et me fit manger de la choucroute, du lait caillé, du nougat, qu’il y a toujours chez les propriétaires de pareils petits domaines, et elle me parlait du vieux temps, de ma mère, de mon grand-père, des quatre couronnements auxquels elle avait assisté, et c’est chez elle que j’écrivis Trois morts. Ce séjour chez elle est resté pour moi l’un des souvenirs les plus purs, les plus clairs de ma vie[2]. »

Enfin mentionnons encore un personnage de la famille Volkonskï, bien qu’il ne soit pas un ancêtre direct de L.-N. Tolstoï, mais son parent : le prince Serge Grégorévitch Volkonskï, le décembriste.

Le prince Serge Grégorévitch était cousin issu de germain de la mère de L.-N. Tolstoï et le petit-

  1. Généalogie des princes Volkonskï, p. 720.
  2. Addition faite par L.-N. Tolstoï, à la lecture du manuscrit.