des autres commandants. Le général Krijanovsky fit mander Tolstoï et lui fit une observation à ce sujet.
Nous trouvons un témoignage de ce fait dans les Souvenirs de M.-A. Krilov, nommé en 1856 dans la 14e batterie, que venait de quitter Tolstoï, après sa démission.
« Il avait laissé dans la brigade le souvenir d’un bon cavalier, d’un plaisant et d’un hercule. Ainsi il se couchait par terre, sur ses bras on plaçait un homme pesant quatre-vingts kilos, et, en tendant le bras, il le soulevait. Il a laissé beaucoup d’anecdotes très spirituelles, qu’il contait merveilleusement. On accusait le comte de prêcher aux officiers de rendre au trésor même l’excédent de l’argent du fourrage[1]. »
À Pétersbourg, une tout autre vie attendait Léon Nikolaievitch, et il s’y adonna avec toute sa jeune énergie, sa franchise et sa passion.
- ↑ Rousskia Viedomosti, 1900, no 136.