les faits que nous avons décrits, il note dans son journal des pensées telles que celles-ci :
« Sois droit, même rude, et sincère avec tout le monde, mais pas d’une franchise naïve, sans nécessité. »
« Garde-toi du vin et des femmes. »
« Le plaisir est si minime et les regrets si grands ! »
« Donne-toi tout entier à chaque chose que tu entreprends. »
« À toute sensation forte retiens-toi du mouvement, mais une fois réflexion faite, même erronée, agis résolument. »
À la mi-juillet 1853, Léon Nikolaievitch partit à Piatigorsk et y resta jusqu’en octobre, après quoi il revint à Starogladovskaia. Le service monotone commençait évidemment à l’ennuyer fortement, et il attendait avec impatience un changement dans sa vie.
Ainsi, entre autres, il écrit à son frère, de Piatigorsk, le 21 juillet 1853 :
« Il me semble que je t’ai déjà écrit que j’ai donné ma démission. Dieu sait si on l’acceptera et quand, surtout maintenant, à cause de la guerre contre la Turquie. Cela m’ennuie beaucoup, parce que, maintenant, je suis déjà si habitué à l’agréable pensée de m’installer bientôt à la campagne, qu’il m’est très désagréable de retourner de nouveau à Starogladovskaia et d’attendre une éternité comme j’attends tout ce qui touche mon service. »