cette hauteur, entraîné par les passions de sa nature puissante !
Nous trouvons dans deux des œuvres de L.-N. Tolstoï des indications sur la vie tumultueuse de sa jeunesse : dans la Jeunesse et les Confessions. Dans la première œuvre, il est évident que parmi les réflexions de Nicolas Irténiev se rencontrent des traits autobiographiques. Les pensées que nous empruntons à la Jeunesse sont, pour la plupart, de caractère idéaliste et sont exprimées dans une belle forme poétique. Nous ne citerons que les principales :
« J’ai dit que mon amitié avec Dmitri m’avait ouvert un nouvel horizon sur la vie, sur son but, sur les relations entre les hommes. J’acquis dès lors la conviction que la destinée des hommes est dans l’aspiration vers la perfection morale et que ce perfectionnement est facile, possible, infini. »
« … Mais à un certain moment, ces idées m’apparurent avec une force nouvelle de révélation morale, au point que je fus effrayé en songeant combien de temps j’avais perdu, et qu’aussitôt, à l’instant même, je voulus appliquer ces idées dans ma vie avec la ferme résolution de ne les trahir jamais. C’est ce qui marque, pour moi, le commencement de ma jeunesse. J’avais alors près de dix-sept ans ».[1]
« Dans cette période que je prends pour limite
- ↑ Œuvres complètes du comte L.-N. Tolstoï, P. V. Stock, éditeur, tome ii, la Jeunesse, pp. 1 et 2.