canif. Il semble que ce soit le seul souvenir de L.-N. Tolstoï à l’Université de Kazan.
Le biographe allemand de Tolstoï, Löwenfeld, pendant son voyage à Iasnaia Poliana, lui demanda pourquoi, lui, avec sa soif inassouvie de savoir, avait quitté l’Université ?
« Mais, répondit le comte, c’est peut-être là la principale cause de ma sortie de l’Université. Je m’intéressais très peu à ce que nous enseignaient nos professeurs de Kazan. D’abord, pendant la première année je me suis occupé des langues orientales, mais j’ai très peu réussi. Je m’adonnais à tout avec passion ; j’ai lu une quantité incalculable de livres, mais toujours dans la même direction. Quand une question quelconque m’intéressait, je ne m’écartais ni à droite ni à gauche et je tâchais de voir tout ce qui pouvait jeter la lumière précisément sur cette seule question. C’était ainsi avec moi à Kazan[1]. »
« Ma sortie de l’Université eut deux causes, dit L.-N. Tolstoï :
« 1o Mon frère finissait ses études et partait ; 2o c’est étrange à dire, mon travail sur le Message de Catherine ii et l’Esprit des Lois (j’ai encore ce travail chez moi) m’avait ouvert un nouveau domaine de recherches personnelles, tandis que l’Université, avec ses exigences, non seulement n’incitait pas à un travail pareil mais l’empêchait[2]. »