même pas que ses frères Serge et Dmitri subissent leurs derniers examens universitaires.
Le jour du départ de Léon Nikolaievitch pour Moscou arriva enfin.
Il devait traverser cette ville pour passer à Iasnaia Poliana.
Chez les comtes Tolstoï, dans leur appartement du pavillon Pétondï, se réunissait un petit groupe d’étudiants qui désiraient dire adieu à Léon Nikolaievitch avant son voyage long et difficile selon les voies de communication de ce temps. Un de ceux qui l’accompagnaient, et de qui je tiens ce détail, est encore à Kazan. « Suivant la coutume on but à la santé du voyageur en lui exprimant des vœux de toutes sortes. Ses camarades accompagnèrent Léon Nikolaievitch jusqu’au gué de la rivière Kazanka qui se trouvait dans une période de crues et là, pour la dernière fois, lui donnèrent le baiser d’adieu[1]. »
Il est resté peu de traces à l’Université de Kazan du séjour qu’y fit L.-N. Tolstoï.
Le prince D.-D. Obolensky, qui récemment l’a visitée, m’a raconté que dans l’auditoire où Léon Nikolaievitch assistait aux conférences, il est resté sur le pupitre de fer l’inscription : « Comte L.-N. Tolstoï » indiscutablement griffonnée par Léon Nikolaievitch lui-même pendant la conférence. Cette inscription a été faite à l’aide d’un clou ou d’un
- ↑ N.-P. Zagoskine. Le Comte L.-N. de Tolstoï étudiant. Istoritcheski Viestnik (Messager historique), janvier 1894.