son corps, en rejetant la tête en arrière et rapprochant les talons. Quand j’ai demandé aux autres et à Léon Nikolaievitch lui-même, s’il apprenait bien étant enfant, j’ai toujours reçu une réponse négative. »
Dans ses Souvenirs du comte L.-N. Tolstoï, Stepan Andréievitch Bers, beau-frère de L.-N. Tolstoï, cite quelques événements de son enfance qu’il a entendus de Léon Nikolaievitch lui-même et de ses parents.
« D’après le témoignage de la feue tante de Léon Nikolaievitch, Pélagie Ilinichna Uchkov, dans l’enfance, Tolstoï était très vif et, adolescent, il avait des bizarreries et parfois faisait des choses tout à fait inattendues ; on était frappé par la vivacité de son caractère et par son bon cœur.
« Ma feue mère m’a raconté qu’en décrivant son premier amour dans sa nouvelle l’Enfance, il s’est tu de ce fait que, par jalousie, il fit tomber du balcon l’objet de sa flamme qui était précisément ma mère, âgée alors de neuf ans, et qui, après cette chute, resta boiteuse assez longtemps. Il avait fait cela parce qu’elle causait à un autre plus qu’à lui. Dans la suite elle lui disait en riant : C’est sûr que dans ce temps-là tu m’as poussée du balcon, pour épouser plus tard ma fille[1]. »
Léon Nikolaievitch a raconté devant moi que, vers l’âge de sept ou huit ans, il avait eu le désir
- ↑ S. A. Bers : Souvenirs du comte L.-N. Tolstoï.