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son diocèse, et celui du temporel aux barons ; d’autre part, les bonnes villes étaient invitées à se confédérer ensemble, » pour s’opposer avec vigueur à quiconque voudrait les molester, « C'était en quelque sorte reconnaître en principe le droit sacré d´insurrection, déjà établi dans la charte octroyée en 1066 aux habitants de Huy, par l’évéque Théoduin.

Victor III mourut au commencement de 1164 ; Frédéric proposa aussitôt la papauté à Henri de Leyen. Toutes ses instances échouèrent : le prélat liégeois consentit seulement à sacrer Guy de Crême (Paschal III), élu sur sa recommandation. Il ferma les yeux à Pavie, peu de temps après.

Henri avait obtenu de Barberousse, qui ne lui refusait rien, les reliques des trois rois mages, déposées à Milan. A la nouvelle de sa mort, Reinald de Dasselle, archevêque de Cologne, les réclama pour sa propre église, où elles furent immédiatement transportées.

Alphonse Le Roy.

Les historiens liégeois, les historiens de l’Eglise, etc.


HENRI DE MALINES. Voir Baten.


HENRI DE MAMER. Voir Mameranus.


HENRI DE MERICA, VAN DER HEYDEN ou d’Oirschot, village de l’ancienne mairie de Bois-le-Duc, où il naquit vers 1414 ou 1420. De bonne heure, il se sentit attiré vers la vie monastique ; mais ses parents, s’opposant à cette vocation, le confièrent au doyen de Saint-Jean l’Evangéliste, à Bois-le-Duc, et le mirent à l’école des Frères de la vie commune en cette ville, où il fut condisciple de Théodore de Tuldel, de Natalis Robbelaert, d’Henri et de Thierry de Zomeren. Il prit ensuite l’habit des Augustins au monastère de Bethléem, près de Louvain, où le célèbre professeur Heimeric de Campo, qui venait parfois s’y délasser, lui donna des leçons de théologie. Sacristain et maître des novices, il succéda, en 1450, comme prieur à Barthélemi Conrardi. Ayant rencontré des diflicultés administratives, il sollicita les visiteurs de sa province de le décharger de ses fonctions. Mais, le 2 juin 1456, on le renomma sous-prieur et maître ries novices. A la vacance du prieuré, les suffrages du chapitre se portèrent derechef sur lui et, cette fois, il resta durant quatorze ans à la tête de la communauté. Telle fut son habileté d’administrateur que l’abbaye de Parc l’engagea à changer d’habit et de règle en lui offrant la prélature. — Il mourut le 2 septembre 1473.

Molanus, qui l’appelle erronément Petrus de Myricâ, lui décerne de grands éloges.

Outre des discours prononcés au chapitre général de Windesheim et plusieurs lettres à diverses personnes , Henri de Mericâ a laissé une relation historique : Compendiosa historia de cladibus Leodiensium. A la fin du manuscrit, on lit l’inscription suivante, qui n’est pas de la main de l’auteur : Explicit historia compendiosa de cladibus Leodiensium , édita à venerabili svperiori hnnilis Jiujus monasterii, fratre Henrioo de Mericâ, anno Jhmini 1408, C’est le récit des troubles du pays de Liège, sous Louis de Bourbon, écrit immédiatement après les événements, en 1408, et recueilli par Henri de Mericâ de la bouche de témoins oculaires, membres du clergé liégeois, qui s’étaient réfugiés dans son monastère. 11 existe de cet ouvrage trois exemplaires. Le premier, dont nous venons de donner le titre et l’inscription finale, appartient à la bibliothèque royale de Bruxelles et a été publié par Mgr de Ram dans la collection des Documents relatifs anx troubles du pays de Liège sous les princesévéquesde Bourbon et Jean de Home. Les ratures et les additions marginales peuvent faire conjecturer que c’est le manuscrit autographe. Le second, mentionné par Martène et Durand, dans leur Voyage littéraire, parmi les manuscrits du monastère de Rouge-Cloître, est intitulé : Be Victoria ducis Brabantensium et cladibus Leodensium, et porte, à la fin, qu’il fut composé une année